La braderie brocante de Fives, une tradition chère aux fivois

Jean-jacques Thel est le président de l’Union Commerciale et Artisanale de Fives, un président qui s’investit dans la défense du commerce de proximité et de tout ce qui peut favoriser et développer le quartier de Fives, son quartier.

Jean Jacques Thel, la braderie brocante de Fives, est un moment important du calendrier de l’Union Commerciale  ?
Bien sûr, et je me bats tous les ans pour sa réussite et son maintien. C’est une tradition importante et festive. Chacun peut y organiser son propre vide grenier, chaque commerçant y propose ses bonnes affaires ou des marchandises d’occasion. Tout le monde est gagnant gagnant.

C’est aussi l’occasion de découvrir le quartier ?
Les cafés et brasseries seront ouverts, on y retrouve des amis. On a enfin le temps de parler avec ses voisins. On découvre de nouveaux commerçants, des artisans auxquels on n’aurait pas penser.

Je sais, que pour vous et l’Union commerciale c’est un lourd investissement ?
L’organisation demande un très gros effort financier. Affichages, réservations, marquages au sol, signalisation, poste de secours et la sécurité indispensable.
La ville nous prête seulement les barrières et s’occupe du nettoyage de la voirie, tout le reste est à notre charge. De plus, c’est le résultat d’une longue préparation, qui dure plusieurs mois, pris sur notre temps professionnel. C’est pourquoi nous sommes obligés de demander à chacun une participation financière, indispensable pour perpétuer cet événement que les Fivois ont toujours connu et que nous ne voulons pas voir disparaître. Mais c’est aussi une grande satisfaction pour l’Union Commerciale de s’investir pour la réussite de cet événement.

Et les Fivois qu’en pensent-ils ?

Nous avons posé la question à plusieurs passants au fil des rues

Dans le temps, chaque quartier avait sa ducasse, les braderies les ont remplacées, c’est une bonne occasion pour se retrouver entre voisins, de manger un morceau ensemble et de passer du bon temps.

J’habite rue de Lannoy, ma sœur vit à Roubaix. Je réserve tous les ans un emplacement en face de chez moi, une bonne occasion de se retrouver ! Les enfants débarquent avec un carton de jouets et de livres, avec de la chance ils repartiront avec un peu d’argent.

On fait toutes les braderies de quartier de Lille, celle de Fives est notre préférée, elle est restée populaire et festive.

Habitant au Pont de Bois, on a découvert en arpentant la braderie de Fives le petit restaurant de chez Tonio, sympathique au possible !

Un jour Pierre Mauroy avait déclaré :
« Une braderie, c’est un vaste carnaval du commerce où tout le monde joue au marchand et au chaland  » Bien dit, un bon moment festif !

Pour peu qu’il fasse beau, tout le monde est content, que dire de plus.

Ces jeunes couples qui sont de plus en plus nombreux à choisir notre quartier, découvrent, à l’occasion de la braderie, qu’à Fives, il y a aussi des commerces et des artisans de qualité.

Ma mère qui était née rue du Prieuré (en 1924), me disait, que quand elle était toute jeune, on appelait ça la Braderie Flamande, que tous les enfants se promenaient déguisés, qu’il y avait des jeux populaires, et des musiciens dans chaque café.

L’année dernière, j’ai réservé cinq mètres devant chez moi, j’avais vidé mon garage sur le trottoir. A la fin de la braderie, j’avais vendu pour 31 euros. Ma fille a liquidé les anciens vêtements de sa petite, 156 euros, mais c’est le jeu !

Ma femme prépare ses cartons un bon mois avant la date prévue. Comme la voiture est pleine à ras bord, je porte les tréteaux et les tables, la veille chez une amie qui a un garage dans la rue Pierre Legrand. Sur le coup de 11h30, je retrouve ma femme, je lui apporte un sandwich elle a faim ! Vers 16h je l’aide à ranger, 24 euros pour la journée, il a fait beau, elle a passé une bonne journée. Et tous les ans elle recommence !

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