Pour susciter les vocations les déguisements religieux et militaires étaient très en vogue dans les grandes familles du Nord
Le droit d’aînesse, consistant à léguer dans les familles fortunées au fils aîné la totalité ou la majorité des biens, reste dans les esprits en cette époque industrielle du XIXème siècle et début du XXème siècle. Cette stratégie familiale, pas très égalitaire, a le mérite de ne pas morceler le patrimoine et les entreprises. L’aîné reprend alors l’affaire familiale et la fait fructifier. Pendant ce temps, les cadets n’ont souvent d’autres choix que l’armée ou la religion. Dès l’enfance les déguisements religieux et les uniformes militaires, jouets fréquents au XIXème siècle avait pour fonction d’exacerber les valeurs religieuses et patriotiques. Les parents pressentaient ainsi la meilleure place que leurs fils occuperaient plus tard dans la société.
Découvertes au musée du jouet de Wambrechies
Les filles, avaient un choix plus restreint entre le mariage, le célibat ou la religion. La séparation de l’Église et de l’État en 1905 provoque de nombreuses réactions dans les familles catholiques de France. Dès lors, pour susciter les vocations, cet engouement pour les jouets religieux s’impose : pour dire la messe ou baptiser, chasubleries, poupées en tenue religieuse, personnages religieux en papier cartonné représentant les gestes de la messe.
Le musée du jouet de Wambrechies possède de nombreux témoignages de ce que pouvaient trouver au pied du sapin, le 25 décembre, les enfants des grandes familles industrielles du nord. Le soir de Noël, c’était la messe de minuit, un bol de chocolat, une brioche et prière en attendant les cadeaux du lendemain.
SAINT NICOLAS ET PERE NOÊL
La Saint-Nicolas est une fête traditionnelle dans plusieurs pays d’Europe et en particulier dans le Nord de la France. fêtée le 6 décembre, elle met en scène Nicolas de Myre censé voyager sur un âne et qui vécut au IVème siècle au sud de la Turquie.
Les traditions diffèrent selon les régions, mais toutes consacrent la distribution de cadeaux aux enfants et de friandises diverses. Le Père Fouettard l’accompagne et distribue une branche de son fagot aux enfants qui n’ont pas été sages. Après la seconde guerre mondiale, le Père Noël remplace progressivement Saint Nicolas pour offrir le 25 décembre les cadeaux dans les petits souliers des enfants sages.
Les célébres « crèches de Cracovie » en Pologne
Le papier argenté multicolore fait briller les crèches polonaise.
Traditionnellement fabriquées par les maçons polonais pour occuper les longs mois d’immobilisation hivernale ces crèches leur rapportaient un petit revenu. Elles s’inspiraient des monuments de la ville et abritaient de très nombreux personnages comme des artisans, des personnalités locales ou nationales et même une sorcière et un mendiant. En 1937, les autorités de la ville, organisent un concours de crèches avec, comme règle, de continuer à s’inspirer de l’architecture de la cité. Ce concours perdure encore aujourd’hui et, le premier jeudi de décembre, sur la place du Grand-Marché de Cracovie, on peut admirer de multiples « crèches de Cracovie », miniatures ou gigantesques, parfois éclairées ou mécanisées, réalisées par des concurrents de toutes les classes sociales. Une de ces crèches, prêtée par la ville de Saint André, sera présente dans l’exposition de Lompret.
La créche
La première crèche remonterait au VIème siècle à Rome.
La première crèche vivante, daterait en 1223, quand François d’Assise met en scène, à Grecchio en Italie, la Nativité en demandant aux gens du village de jouer les différents personnages accompagnés d’animaux vivants. La crèche telle que nous la connaissons aujourd’hui est introduite dans les Eglises vers le XVIème siècle.