S’insurger et agir

Comment Pascaline et Esmeralda ont-elles réussi à faire venir à Lille un personnage aussi important que Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd (le berger de la mer)

On les connaissait très impliquées dans la protection animale, mais là, elles ont visé très haut pour nous faire prendre conscience de l’urgence de respecter la mer et ses habitants.

C’est à la Salle Alain Colas de Fives que nous l’avons rencontré. Il est venu présenter devant une salle comble un documentaire bouleversant sur la condition de vie dramatique des Orques dans les parcs d’attraction aquatique..

Paul Watson est né en 1950 dans un petit port de pèche canadien où il a passé son enfance au contact de la nature. Un été, il constate que les castors avec qui il nageait l’année précédente avaient disparu. Devenu défenseur des animaux, il détruit les pièges des trappeurs, pertube les battues de cerfs et les chasses au canard.

Cofondateur de Greenpeace, il quitte assez vite la fondation sentant que les objectifs premiers commençaient à faire l’objet de compromis.

En 1975, il participe à une campagne contre les baleiniers soviétiques.

Dans une confrontation où,  tentant d’empêcher le har
ponnage de cachalots, le frêle canot de Paul et de Robert Hunter  se retrouva interposé entre le baleinier et un énorme mâle surgi du fond de l’océan. En furie car un petit avait été agrippé, le mâle fut harponné à son tour  après avoir foncé vers le baleinier. Dans une ultime tentative avant sa mort, il se redressa pour écraser l’embarcation pneumatique.

Un échange de regards de quelques secondes entre le cachalot et Paul changea sa vie  pour toujours : alors qu’il était prêt à s’abattre sur le canot, le mâle sembla comprendre que les occupants du pneumatique étaient venus pour les sauver, et détourna sa chute pour éviter le canot en se laissant engloutir par l’océan.

Le film : bouleversant, gênant, par ce que nous sommes nombreux , je pense à avoir visité des parcs aquatiques où soufrent cachalots, orques, dauphins pour nous faire sourire le dimanche. Si le but de la séance était de nous faire prendre conscience du drame que vivent les Orques en captivité, Paul Watson a réussi.

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