Quand Fives se rêvait Art Déco

C’est tout à fait par hasard, un jour de grand soleil, que mes yeux se sont arrêtés sur ce splendide et oublié vitrail de la rue Pierre Legrand. (Photo 1)
Alors j’ai arpenté les rues de Fives et je n’ai pas arrêté d’être surpris. Une fenêtre, un décor de briques, de mosaïque. Un balcon en fer forgé, un pignon de toiture. Je vais encore passer pour un vieux machin qui ne comprend rien à l’architecture moderne; mon père architecte me le disait déjà quand j’étais étudiant. Reconnaissons, même si c’est un peu kitsch, que les anciens prenaient du plaisir à décorer, même de simples façades, et ça me plaît. Un jour, on m’a fait connaître les faïences de Gustave De Bruyn, alors je n’étais plus étonné : Fives ne se rêvait pas Art Déco, elle était Art Déco.

La faïencerie artistique De Bruyn

D’abord installée à Wazemmes rue de Juliers (actuelle rue Jules Guesde), la faïencerie artistique De Bruyn s’installa à Fives en 1864 et fit souffler, pendant près de cent ans, une atmosphère Art déco et Art nouveau sur ce quartier. Employant à  son apogée prés de 400 ouvriers, on y réalisait ce que l’on appelait de la poterie commune.

Des ustensiles de cuisine et de table, utilitaire, des pots de chambre  mais aussi, et surtout, des barbotines décoratives, ainsi que des « poteries de façade » (médaillons, frises ou carreaux polychromes) ces décors, que l’on retrouve de ci de là, en levant les yeux.

 

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