Dans le berceau historique, l’Atelier 57, un concept du futur est en train de naître

Alain Cadet raconte….

Loin de l’image majoritairement véhiculée, la SNCF innove pour répondre aux défis des avancées technologiques et de la concurrence. Le technicentre d’Hellemmes, le plus grand de la Compagnie nationale, en est un exemple significatif. Reconstruit et réorganisé selon des principes à la pointe
du progrès, il espère accueillir son premier TGV à partir du 1er septembre 2019.

Sur la période 2013 – 2023, la SNCF a engagé un vaste plan de modernisation de ses 10 technicentres industriels, ce qui représente360 millions d’ €. Pour le seul centre d’Hellemmes, elle aura dépensé à la fin de l’année, 57,2 millions d’ € d’investissement. Franck Gherbi, le maire de la commune d’Hellemmes, s’en réjouit : « Il existe une véritable histoire émotionnelle entre cet atelier et cette ville qui s’est déroulée sur plusieurs générations », explique-t-il. « Ce site SNCF est le plus gros employeur de la commune et les travaux engagés vont permettre qu’il se pérennise et génère des emplois pendant plusieurs décennies. C’est une excellente nouvelle pour nous ! »

Franck Gherbi, le Maire d’Hellemmes et Jean-Paul Gomaris, le directeur du technicentre devant le trophée
« Vitrines Industrie du Futur » décerné par le comité de l’Alliance Industrie du Futur (AIF), une distinction très sélective


Jean-Paul Gomaris, le nouveau directeur du technicentre nordiste, vient de Rennes où il a présidé à la modernisation de son homologue breton, désormais opérationnel. Malgré ce changement de région, il est loin d’être en terre inconnue. « Nous sommes en train de remodeler presque totalement ce site suivant des principes déjà en place dans les centres rénovés, de telle sorte qu’il puisse accueillir le matériel en maintenance en utilisant de nouvelles méthodes de production, plus innovantes et plus rationnelles », souligne-t-il. «Les temps de production seront en moyenne réduits de 18 %. Les bâtiments passeront de 47 000 m² à 26 300 m². Ils seront plus ramassés et plus efficaces. Il n’y aura plus de fosses ni de rails, mais des « movers » pilotés par géolocalisation   des chariots électriques qui déplaceront les rames tandis que des robots apporteront automatiquement les pièces. » Le bâtiment de l’atelier 57 sera surmonté de panneaux solaires, ce qui lui permettra une autosuffisance en terme d’énergie électrique. Ce nouveau centre sera le modèle de l’usine du futur. Il permettra à effectif constant – environ 1000 agents – de poursuivre ses missions traditionnelles : la rénovation des trains à grande vitesse ; la réparation des pièces, la modernisation ou la transformation de toute la partie électrique, électronique et informatique. Dans le nouveau centre on pourra aussi accueillir pour les rénover – ce qui n’est pas le cas pour l’instant – les trains TER ou Transiliens. « Dès le mois de septembre de cette année, nous serons prêts », conclut Jean-Paul Gomaris.

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