Les vicissitudes du Chalet des Bains d’Hellemmes

En juillet 1900, les Hellemmoises et les Hellemmois se réjouirent de la construction d’un Chalet des Bains apportant les toutes dernières innovations en qualité d’hygiène publique.

Emplacement du Chalet des Bains, rue Roger Salengro en 1902

A l’époque, les Français, sans les dénigrer, avaient une conception assez rudimentaire de la propreté.

On ne changeait pas tous les jours de vêtements, tout au plus le dimanche, pour aller à la messe ou au cabaret. Les jours de ducasse et, je pense, le jour du mariage.. Les draps rarement, les paillasses au grand nettoyage de printemps.Les habitations étaient humides, mal isolées, sombres et peu aérées. L’eau courante au robinet était encore un luxe.

L’odeur des animaux et les fumées des usines empuantissaient l’air de nos villes.Bien sûr, il devait y avoir des exceptions, dans les grandes familles, peut-être, celles qui avaient le personnel nécessaire à l’entretien des maisons. Mais pour la majorité des habitants de chez nous, l’épuisant travail de l’usine ou des champs laissait peu de temps pour s’occuper de soi.

La construction de ce type de chalet se faisait déjà dans d’autres villes, l’hygiène était à la mode. L’institut Pasteur venait tout juste d’ouvrir à Lille suite à la très grave épidémie de diphtérie de 1894.

Remplacé pas un bar tabac en 1994

Malheureusement, ce bâtiment de bains publics, deux ans après sa construction n’était toujours pas exploité.

Lassées, les autorités  décident de couper l’eau, mettant le propriétaire en demeure de quitter les lieux.

Une exploitation de l’établissement en régie communale est votée. Les bains seraient gratuits pour les femmes enceintes et les enfants des écoles à la plus grande satisfaction des administrés.

Pendant la guerre de 14/18 les allemands réquisitionnent l’établissement pour le réserver au confort de leurs soldats, le laissant, en quittant précipitamment les lieux, dans un état lamentable. Irréparable, en ruine, il est finalement démoli et les bains publics seront transférés dans un bâtiment annexe de la mairie.

Jihem

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