J’AIME RENCONTRER DES HOMMES PASSIONNÉS ILS SONT TOUJOURS INTÉRESSANTS.
Jacques MADOUX producteur de pommes de terre et partenaire du magasin E. LECLERC Fives
En pays d’Alcy, au cœur du Pévéle, tout près de Lille, j’ai fait la connaissance de Jacques MADOUX, producteur de pommes de terre, éleveur, mais avant tout un agriculteur pas comme les autres. Les histoires de cheval dans les lasagnes, de pesticide à outrance dans les vignobles, toute cette mauvaise image que les médias donnent de sa profession, ça le désole. Lui qui se dit adepte, comme de plus en plus d’agriculteurs, de l’agriculture raisonnée. Mais ne soyons pas naïf, le mildiou peut anéantir une récolte ; nous ne vivons pas dans un paradis terrestre, une nature idylique. Il est nécessaire de traiter, QUAND il le faut, mais à très petites doses, en tenant compte du climat, du vent, de la température, tout est important.
Fini les pesticides à tout-va comme on nous l’apprenait dans les écoles d’agriculture, c’est un autre temps, c’est dangereux et ça coûte cher.
Par exemple, cette année, pas de traitement chimique contre les pucerons, il y avait beaucoup de larves de coccinelle, elles ont fait le travail à ma place, avantage financier, et avantage pour la santé du consommateur. Mais saviez vous que je suis un agriculteur multiple casquette, producteur, conditionneur, livreur et éleveur. Qui dit mieux, du champ, au rayon du magasin, directement, et sans intermédiaire.
Il revenait de sa livraison des magasins E Leclerc de Fives et Templeuve. Mais retenez bien ceci, je me dis plus partenaire que fournisseur , la nuance est importante. Et gardez le pour vous, mais quand je livre, je ne peux m’empêcher d’aller dans les rayons. J’observe le comportement des clients, c’est instructif et amusant, je me suis vite rendu compte qu’ils privilégient souvent l’aspect extérieur du légume, par exemple, une pomme de terre doit avoir la peau claire, alors je me suis adapté. Je travaille en cycle de 6 ans, et mes pommes de terre ont la peau claire, tout le monde est content. Le mois de Mars pointe son nez, si la terre se réchauffe, si le temps le permet, je vais bientôt commencer la pomme de terre PRIMEUR.
Dans 90 jours, les premières pourront être proposées à la clientèle, toute belles, toutes tendres et surtout ne me dites pas que vous allez les éplucher. Cueillie à l’aube, livrée dans la matinée, à midi dans votre assiette, on ne peut pas plus rapide. Ah ! Ce n’est pas de la pomme de terre qui aura traversé toute l’Europe, tout au plus 30 minutes de voiture, d’un pays à l’Est de Lille qu’on appelle le Pévéle.
Quand Jacques Madoux m’a fait visiter son exploitation, jamais je ne me serais imaginé qu’un seul homme, puisse à la fois nettoyer, trier, laver, sécher et ensacher ces fameuses tubercules, et pourtant, c’est tout un système ingénieux de tapis roulant, vibreur, trieuse, rouleaux qui prend le relais, et les pommes de terre toute propres se retrouvent ensachées,(il serait dommage que les clients salissent le coffre de leur voiture) .