Sandrot : couleurs et lumière

Puissance du regard
Très vite, une évidence s’impose à l’artiste : lorsqu’elle peint des animaux, quelque chose se passe. Une expérience charnelle et mystique. Comme elle le résume très bien : « c’est incomparable avec le reste ! » Fascinée par leur regard, elle cherche comme à capturer leur essence, leur âme, dans un rendu contrasté qui bouleverse. Les animaux lui permettent aussi de jouer à l’infini avec les couleurs qu’elle travaille par touches, et avec la lumière surtout. Depuis toujours, Sandrot est fascinée par le clair-obscur, cette manière de faire surgir la lumière de l’obscurité. Et cette passion pour les animaux ne date pas d’hier, puisqu’à 5 ans, Sandrot dessinait en boucle des écureuils, et à 12 ans, elle réalisait déjà sa 1ère grande peinture : une grenouille de 2m !
Car pour rendre justice à la puissance et à la beauté animales, Sandrot privilégie les grands formats, qu’il s’agisse de toiles ou de murs pour ses fresques urbaines. Dans la bulle de son atelier, casque vissé sur les oreilles, Sandrot prend le temps, se laisse porter et emporter par son sujet, ne cherchant jamais à maîtriser ses élans afin de rendre chaque œuvre unique. Hors les murs en revanche, l’artiste se plie à un important travail de préparation, intégrant les contraintes de l’espace, du support et du lieu. Deux manières différentes de travailler pour un même résultat : des œuvres puissantes et sauvages qui entraînent le spectateur dans un ballet hypnotique où tout n’est que lumière et mouvement.


D’un engagement à l’autre
Pour Sandrot, il ne s’agit pas simplement de peindre quelque chose de beau, il faut que l’œuvre soit porteuse de sens, qu’elle transmette un message. On comprend mieux alors son engagement pour la défense et la préservation des espèces menacées. L’artiste travaille d’ailleurs en étroite collaboration avec de nombreuses associations, répondant aux faits scientifiques par ses œuvres à la frontière du réalisme et du fantastique. Un engagement qu’elle met aujourd’hui au service du Secours Populaire. Fière d’être la toute 1ère femme à parrainer Solid’Art Lille, Sandrot aborde cet événement comme un challenge. Comme elle le dit avec son franc-parler tout marseillais : « On a eu des parrains vachement costauds, des artistes qui ont vraiment dynamisé l’évènement, donc je n’ai pas intérêt à faire moins bien ! » Pour cela, l’artiste a mis les petits plats dans les grands en s’adressant d’abord aux enfants de la région pour qui elle a organisé un grand concours de dessin sur le thème « Dessine un animal et trouve une solution pour le sauver ». Une manière ludique de leur permettre de faire entendre leur voix sur des sujets dont ils sont la clé. A l’occasion du salon, Sandrot éditera aussi sa toute 1ère sérigraphie qu’elle rehaussera le temps d’un échange avec chacun des acheteurs. Elle réalisera également des performances en live, donnant ainsi aux visiteurs l’occasion d’observer cette étonnante danse qui se crée entre elle et la toile qu’elle travaille à grands coups de brosses, balais et pinceaux. Et avis aux promeneurs curieux : il se dit qu’un lynx, un panda, un brochet, des chouettes et une grenouille auraient été aperçus du côté de la Grand’Place et d’Euralille ! Rendez-vous donc les 14, 15 et 16 juin prochain pour découvrir l’univers de Sandrot, ou la lumière et la liberté au service de la solidarité !

Juliette Courtois

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