“Nous avons la tristesse d’enregistrer la démolition de cette ferme historique. Le Ville aurait dû l’acheter… Nous vivons une étrange époque où l’administration des cités est confiée soit à des étrangers qui en ignorent
le passé et en méconnaissent les traditions soit à des citoyens pour qui ces choses n’existent pas !écrit le Grand Hebdomadaire Illustré du Nord de la France, (08/08/1920).
Ce jugement sévère pour Gustave Delory, le maire de l’époque, n’est sans doute pas sans arrière-pensée politique. En même temps, tandis que dans certains endroits comme Ypres ou Bailleul, on reconstruisait les villes à l’image du passé, à Lille, on était à la recherche du moderne et des économies. Avec le recul d’un siècle, pendant lequel la notion de patrimoine va se développer auprès des Français, cette critique prend une résonnance contemporaine.
Alain Cadet