Andrea Rose, emmène-moi chiller !
Salut Andrea Rose, bienvenue à La Gazette de Lille !
Merci beaucoup !
Un nom mystérieux, un univers qui semble tout à fait singulier…tu m’aides à en savoir plus ?
Le prénom de mon grand-père, André, a donné mon deuxième prénom : Andrea. Rosa était le prénom de ma grand-mère. Ce qui donne Andrea Rose, tout simplement. Ces deux personnes ont beaucoup compté dans ma vie et en hommage à eux et à leur mémoire, j’ai pris ce nom de scène que j’adore.
Concernant mon univers…je dirais qu’il est plutôt neo-vintage. On appelle aussi ça de la Nowstalgie.
En quoi venir du Nord a de l’influence sur ton écriture et/ou ta musique ?
Alors là… j’avoue que c’est un peu difficile à dire. Tout d’abord parce qu’il est difficile de dire vraiment ce qui serait propre à notre région ou pas dans ce que j’écris. Mais surtout les thèmes abordés dans cet album sont vastes et finalement humains au sens universel du terme. Que ce soit quand je chante ou parle d’amour, ou quand j’aborde des thèmes plus graves ou plus sociaux. Je dirais que le Nord donne une certaine humilité, mais dans les émotions je pense que c’est le fait d’être humain et connectée au monde par internet qui inspire des situations ou de l’imaginaire. J’ai 21 ans, je suis une 2001, j’ai découvert le monde beaucoup via Instagram. Ça veut pas dire que je fais que ça mais du coup je pense que je suis connectée au reste du monde, comme un peu tout le monde. Le Nord est ma région et je l’aime, mais ces racines ne m’enferment pas, heureusement.
« Emmène-moi chiller », lui demandes-tu dans ton single. C’est par désir d’évasion, ou c’est par volonté de fuir ?
Ben s’évader et fuir c’est pareil, nan ? Mais dans ma chanson c’est plus un désir d’évasion au sens de voyager, chiller, se détendre, vivre un autre contexte. En tout cas je la pense comme ça. Après c’est comme tout dans la musique, ça peut avoir d’autres résonances pour les autres et c’est tant mieux !
S’évader, ou fuir, peut s’appliquer au temps également, quand les souvenirs sont trop présents. Tu as quel rapport à la nostalgie ?
Je suis une personne plutôt nostalgique. Je rêve souvent d’une autre époque. D’une époque où, en tout cas de mon point de vue, on avait l’impression que les relations hommes femmes étaient plus douces ou romantiques. Une époque où on prenait le temps de vivre, comme dans la période après-guerre. Dans ma génération on a l’impression que tout est speed, que tu es sollicitée en permanence par ton téléphone, que le regard des autres est plus important. S’il y avait un désir de fuir par rapport à la chanson « Emmène-moi chiller », ça serait plus à ce niveau. Pour le reste, j’aime bien les objets anciens, je leur trouve beaucoup plus d’âme. De toute manière, la nostalgie aujourd’hui concerne tous les domaines, comme le vintage, les friperies, le cinéma et la musique. Ça veut pas dire qu’on refuse le présent mais c’est sûr que notre époque a de quoi faire douter de l’avenir.