Pendant encore une bonne quinzaine de jours on peut découvrir à travers un seul thème, « Extraordinaire, regards photographiques sur le quotidien », sept expositions. La première est consacrée aux grandes figures de la photographie américaine : Leon Levinstein, Diane Arbus, Rosalind Fox Solomon et Mary Ellen Mark. Puis viennent les cartes postales du début du XXe siècle proposant une Amérique fantasmée ; les portraits du XXe siècle de Lisette Model ; les Portraits de famille de l’Allemand Thomas Struth ; la manipulation de négatifs de touristes chinois de Thomas Sauvin ; Home Sweet Home, un voyage dans l’intimité des intérieurs britanniques, des années 1970 à nos jours, et enfin, Laura Henno et ses images saisissantes de la cité perdue de Slabcity, au cœur du désert californien. Il est à noter que malgré ce thème américain, Laura Henno est originaire de la Région ce qui rejoint l’un des objectifs de l’Institut qui veut mieux faire connaître les artistes des Hauts-de-France.
Si L’Institut a pour vocation d’accueillir des expositions, ce ne sera pas sa seule mission. « Ce lieu a été imaginé en grande partie par Xavier Bertrand, le Président des Hauts-de-France et Sam Stourdzé le Directeur des rencontres d’Arles », poursuit Giulia Franchino. « Il s’agit aussi de préserver et valoriser la production photographique partout en France mais surtout dans les Hauts-de-France. Nous allons encourager la recherche et l’aider à trouver de nouvelles perspectives, sensibiliser à l’image photographique avec l’ouverture d’ateliers autour de l’image, valoriser le livre comme objet à travers notre bibliothèque mais aussi en participant à divers projets d’édition et bien entendu continuer à contribuer au rayonnement de la photographie à travers nos 1500 mètres carrés de salles d’exposition. » En 2021, pour ses premières expositions, l’Institut pour la photographie devrait proposer une rétrospective des photographes primitifs des Hauts-deFrance : Hippolyte Bayard, né à Breteuil sur Noye, en Picardie, mais surtout le Lillois Louis-Désiré Blanquart-Evrard dont l’hôtel particulier, au numéro 28 de la rue, fait face à celui de l’Institut pour la photographie.
Alain Cadet
En pratique :
entrée gratuite
Institut pour la photographie, 11 rue de Thionville ;
Jusqu’au 15 décembre : ouverture du mardi au Dimanche de 10h à 18h ; Nocturne le jeudi jusque 21 h (fermé le lundi)