À la Braderie : le nouvel hymne des gens du Nord
La Braderie de Lille a ses moules et ses bradeux mais n’avait pas encore son hymne.
Voilà qui est réparé, avec le Raoul Band’.
« Aussi incroyable que cela puisse paraître, il n’y en avait pas ! » nous raconte Jules Delbarre, petit-fils de Raoul de Godewarsvelde, à l’origine de la chanson À la braderie. Un hymne hommage à la région que l’on pourra écouter sur le prochain album du Raoul Band’ et dès à présent sur la compilation les Gens du Nord.
Le Nord a enfin son album !
Pour la première fois, 24 artistes emblématiques chantent avec fierté les plus grandes chansons d’une région chère dans le cœur de tous les français. Tout est parti de l’idée de revisiter les petits trésors de la chanson populaire, une idée mise en musique par Arnaud Delbarre, directeur artistique du projet.
C’est à peine croyable. On peut entendre Dany Boon conter l’histoire simple et poignante du mineur qui part chaque été en camping Tout in haut deuch terril. Bien d’autres classiques sont revisités : Mademoiselle from Armentières chanté par les quatre miss France de la région. Les Gens du Nord interprété par Enrico Macias et Pauline, Les corons par Guy Lecluise, Le p’tit quinquin par Adamo, Ke j’te ker en hommage à Johnny Hallyday par Pierre Richard & Line Renaud, Le clair de lune à Maubeuge par Camille Lou, Les tomates par Yolande Moreau & Marcel et son orchestre… et bien sûr, le désormais classique À la Braderie du Raoul Band’ !
Oncle Flo
C.Vié – J.Delbarre
Y’a des camelots. Des antiquaires
Plein de bibelots. Des pots en terre
Des cornets d’frites. Moules marinières
Des grands jojos. Et des rombières
Y’a des grigris. Et des commodes
Des types assis. Des pas commodes
Y’a des vieux jouets. Dont on n’veut plus
Et des briquets. Qui ne marchent plus
Des beaux colliers. Et des souvenirs
Qu’on peut brader. Avant de partir
REFRAIN :
A la braderie. On vend du vent
Un bout de sa vie. Un bout d’son temps
C’est sous la pluie. Le plus souvent
Le ciel est gris. Mais pas méchant
A la braderie. Face aux clients
On parle on rit. C’est bon enfant
Un paire d’chaussures. Un vieux caban
Un bol d’air pur. Mais en argent
Une belle poupée. Un cerf-volant
Un champ de blé. Un océan
Des milliers de gens. Comme des fourmis
Des revenants. Une tête de lit
Il y a le choix. Des tableaux d’maître
Des vieux cabas. De nos ancêtres
Des peaux d’renards. Des têtes de gnous
Des vieux miroirs. De Tombouctou
Un lancement en grande pompe au Cheval Blanc
Il y avait du beau monde pour découvrir la dernière chanson du Raoul Band’ : À la braderie. Ça se passait au Cheval Blanc, l’inénarrable bistrot de la rue des Sarrazins à Wazemmes. La famille bien sûr, Frédérique, Arnaud et Jules avec Le Raoul Band’ au complet !
Les amis, les afficionados… et ceux qui avaient connu le GRAND Raoul. Les enfants et les petits enfants des précédents, fiers de leur patrimoine musical, ceux qui passaient dans la rue par hasard. Ceux qui en ont profité pour boire un coup à l’œil, et c’est pas grave.
Arnaud tendait vers la foule tel le Saint-Sacrement leur dernier single, sorti tout chaud pour la braderie. Monique, la patronne du bistrot, suspendue à sa pompe à bière, débitait, débitait, débitait de la Raoul (la bière) à perdre haleine. Le Raoul Band’chantait à tue-tête, tout le monde chantait, des bébés chantaient et Monique hurlait de plaisir, en répétant sans arrêt “Mamanmanman que c’est bieau, hein maman, oh que c’est bieau, c’est magnifique“ et elle débitait, débitait, débitait. C’est ça, le Cheval Blanc. Des verres débordant de mousse qui passent de mains en mains pour se graisser le gosier et mieux chanter. C’était ça, Raoul, et c’est toujours ça. La vie, les copains, le Nord.
J’avais la larme à l’œil, Raoul t’es toujours le plus grand des Lillois. Juré craché sur eul roobinet de ma tante !
Jihem