Jusqu’au 21 janvier 2024, le Musée de l’Hospice Comtesse organise Jef Aérosol Stories, première grande rétrospective consacrée à ce lillois d’adoption dont les œuvres ont conquis le monde entier.
Que peuvent donc bien avoir en commun la Grande Muraille de Chine, le Mont Saint-Michel et le Musée de l’Hospice Comtesse ? Ils ont tous été siglés de la flèche rouge dont Jef Aérosol signe ses créations, petit « élément perturbateur » mais grande marque de fabrique d’une œuvre foisonnante.
Depuis 40 ans, ce dandy rock développe un double travail : d’un côté les toiles, de l’autre les œuvres peintes sur les murs du monde entier. Ses techniques de prédilection ? Le pochoir et la bombe aérosol. Ciselées telles de la dentelle, ses matrices de carton offrent une infinité de détails soulignés par le travail de la peinture. Un processus complexe qui suit toujours le même chemin, menant du noir profond au blanc éclatant, en passant par d’infinies nuances de gris, et qui parvient à créer d’hypnotisants jeux de texture et de matérialité. Se méfiant des étiquettes « street-art » qui enferment plus qu’elles ne définissent, Jef Aérosol préfère parler d’un art contextuel qui se nourrit des histoires et des lieux. Sa devise est de ne jamais occulter l’existant, mais d’ajouter en faisant dialoguer les influences et les époques. De musique et d’enfance, d’urbanité trépidante, de foules riches et diverses et de visages d’icônes ou d’anonymes, voilà de quoi sont faites les histoires que nous raconte Jef Aérosol de son langage universel et poétique.