Croafunding : Aurelien Lozes

Interview d’Aurélien Lozes :

Aurélien Lozes, lillois de 41 ans, est à l’origine du projet graphique le plus surprenant de cette fin d’année. Sa bande dessinée, « L’orfèvre », autodictée et dont le premier tirage a été intégralement financé par son auteur, est le fruit de plus de 10 ans de travail « à l’ancienne », au stylo bille.
Cette œuvre surprenante où chaque personnage est représenté par un animal humanisé s’ouvre sur un meurtre sordide dans une ruelle. Le détective chargé de l’enquête va avoir bien du mal à trouver le coupable, devant passer d’un quartier de Paris à un autre, alors même que les rues de la capitale sont occupées par des manifestations sociales violentes.

Ce roman graphique en noir et blanc, au dessin riche et précis, propose un système de lecture original : lire toute la moitié haute des planches pour ensuite basculer le livre et lire l’autre moitié des planches, situées en miroir. On découvre alors que les deux portions du récit se font écho, en plus d’être parsemées d’indices : un véritable travail d’orfèvre !

N°1 Bonjour, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
Bonjour. Je suis Lillois mais breton d’origine. Je suis venu dans le Nord il y a une quinzaine d’années pour mon travail. Le dessin est une passion bien que je n’ai jamais été dans une école d’art. Ce qui me plaît, c’est découvrir et apprendre par moi-même, que ce soit le dessin ou d’autres formes d’artisanat.

N°2 Aurélien, quelle est la genèse de l’»Orfèvre» ?
Mon père m’a donné le goût du dessin lorsque j’étais petit, et l’envie de raconter des histoires dessinées m’a poussée à en réaliser pendant toute ma jeunesse. Cependant, je n’avais jamais jusque-là fait un travail si ambitieux. L’Orfèvre est né de cette volonté, de ce défi : serais-je capable de réaliser un roman graphique original et abouti dont je serais fier ? C’était un challenge personnel qui n’avait, à l’origine, pas vocation à être commercialisé.

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