Musée du jouet
BUGATTI
Ettore Bugatti (1881-1947), italien d’origine naturalisé français, fonde l’industrie automobile de compétition et de luxe à Molsheim en Alsace. La T13 entre 1910 et 1914 remporte plus de 40 victoires. En 14-18, il s’oriente vers des moteurs d’avions. En 1924, la fameuse T35 dotée d’un compresseur fait sensation au GP de Lyon et remporte plus de 2.000 victoires en compétition. Alliant technique et esthétique, avec son fils Jean il conçoit des carrosseries extraordinaires, en particulier la Bugatti Royale T41.
Après la crise de 1929, il sauve son usine de la faillite en fabriquant des autorails à base de moteur T41. La T57 reste un modèle mythique. Pilote d’essai, son fils Jean se tue le 11 août 1939 à bord d’une T57C. Catastrophe pour la marque, Ettore Bugatti ne s’en remet pas. En 39-45 les allemands confisquent l’usine. A la libération il se bat pour relancer l’usine de Molsheim malgré les difficultés économiques. Il décède le 21 août 1947. Avec plus de 7.500 voitures fabriquées, plus de 1.000 brevets, plus de 10.000 victoires et 37 records, Bugatti entre définitivement dans la légende. Ci-dessus successivement les Bugatti T13, T35, T41 et T57.
Ettore Bugatti
En marge de la fabrication des voitures, Ettore Bugatti a l’idée d’offrir un modèle réduit de la T35 pour les 4 ans de son fils Roland. Sur cette célèbre photo, l’aîné Jean Bugatti alors âgé de 17ans au volant d’une T43 et son petit frère Roland à bord de la mini T35.
Dans le même esprit la T52, la Bugatti Baby, est offerte aux petits princes de ce monde à l’instar d’Hassan II, futur roi du Maroc, et de Baudouin, futur roi de Belgique. Lors de la visite à l’usine de Molsheim du roi du Maroc Mohamed V, vitesse 18 km/h, un vrai petit bijou.