Le bon vivre

Le potjevleesch au patrimoine gastronomique de la france

Pierrot a mille fois raison ! La semaine dernière, il était très énervé, et quand il s’énerve, même les monts des Flandres en tressaillent!

– Dis moi pourquoi les Alsaciens ont leur choucroute, les Bourguignons leur coq au vin, les Marseillais leur bouillabaisse et les Carcassonnais leur cassoulet, tous des plats de choix, élus au patrimoine gastronomique des français et nous ? Rien. 

On ne parle de nous que pour nos moules frites ! à croire que dans le nord, il n’y a que ça et la fricadelle de Beurgues vantée  par Dany Boon. 

Le Potjevleesch, plat traditionnel du Westhoek, celui que les marins emportaient quand ils allaient pêcher la morue à Terre Neuve.

Celui qu’on servait avec un peu de salade, au milieu de l’après midi, pendant les mariages, avant d’attaquer le repas du soir.

Celui que nos flamandes gourmandes comme pas une concoctaient avec amour pour partager avec leur mari pendant les moissons. Celui que faisaient les mamans, toujours en réserve, au cas où des amis resteraient manger à l’improviste un dimanche soir.

Et celui de Pierrot, qu’il veut généreux, celui qui déborde de l’assiette, avec juste ce qu’il faut. Toutes les viandes enrobées de gelée au parfum subtil quand elle fond au contact des bonnes frites au gras de bœuf.

Là, ça devient un monument, ça entre dans la légende, ça te fout les larmes aux yeux. Avec un bon calice de bière, il n’y a rien de meilleur pour un Chti, après il n’y a plus qu’à aller faire la sieste.

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