De Limoges à New-York en passant par Lille

De Limoges à New-York en passant par Lille : une étonnante histoire d’amitié et de musique !

En 1948, le Hot Club de Limoges va relever le pari fou de faire venir les plus grands jazzmen afro-américains. C’est cette incroyable histoire que raconte le superbe documentaire Swing Time in Limousin, une production du nordiste Fabrice Kulberg.

il était une fois un passionné de musique afro-américaine qui transforma la ville de Limoges en capitale mondiale du Jazz et du Swing. Son nom ? Jean-Marie Masse. En 1948, il fonde le Hot Club de Limoges, une association qui va relever le pari fou de faire venir dans la cité limougeaude les plus grands artistes afro-américains. Alors que la ségrégation fait rage aux USA, ces musiciens vont trouver à Limoges une seconde patrie qui, elle, les accueille sans aucune discrimination. Buck Clayton, Duke Ellington, Buddy Tate… tous vont venir donner des concerts à guichet fermé auxquels participe Jean-Marie Masse, lui-même batteur. C’est cette incroyable histoire que raconte le superbe documentaire Swing Time in Limousin, réalisé par Dilip et Dominique Varma. Cette dernière n’est autre que la fille du meilleur ami de Jean-Marie Masse. Un titre qui lui a permis un accès privilégié à cette figure de légende dont elle a patiemment récolté les témoignages durant près de trois ans. Des moments de partage émouvants qui ponctuent ce documentaire bouleversant d’humanité, qui a été primé au Festival du Film de Jazz de New-York en 2018, avant d’être mis à l’honneur au Festival du Film de Sarasota en Floride en 2019. Il aura fallu aux Américains un documentaire français pour découvrir ce pan méconnu de l’histoire du jazz et pour redécouvrir le génie de leurs musiciens…voilà qui ne manque pas d’ironie !

Total
0
Shares
Articles similaires