Franck Thilliez

Rencontre avec une fan éclairée, Annie L., en attendant, dans le prochain numéro,
un entretien exclusif de l’auteur.

La Gazette : On dit que pour entrer dans un roman policier, il faut pénétrer dans l’univers de l’auteur ?
Annie L. : Oui, son univers est addictif. Je suis tombée par hasard sur le Syndrome [E], début d’une série de trois livres. Il a un coté tordu, à mon avis, penchant sur le côté noir de l’âme humaine.
Il y a toujours une grande part de véracité, c’est extrêmement documenté. J’aime beaucoup. Dans ces livres, il y a deux personnages récurrents, Sharko et Lucie Hennebelle. Beaucoup sont en lien avec des ambiances, du Nord. Mis ensembles dans le Syndrome [E], on s’attache à ces personnages, parce qu’ils ont une vie cassée.

G : Un peu inquiétants, ces deux héros alors ?
AL : Pas vraiment, on a l’impression que traquer les pervers et les désaxés sont un antidote à leur dépression.


G : Quelles sont tes préférences pour les romans de Franck ?
AL : Le Syndrome [E]. C’est ma première rencontre avec cet auteur, et ensuite j’ai lu Vertige. C’est toujours un univers très violent, mais cette violence n’est jamais gratuite. C’est sombre, mais réaliste. Une écriture très efficace, c’est haletant, toujours dans des situations angoissantes, qui basculent petit à petit. C’est clair, cohérent, il n’y a pas de blabla inutile. Il n’a pas la technique de certains auteurs qui écrivent des textes très découpés. Dans chaque chapitre, comme un pâtissier qui confectionne un gâteau, tous les ingrédients sont là pour réussir le gâteau très vite.
Le Manuscrit Inachevé est très intéressant aussi, car c’est un roman dans le roman, j’ai cherché longtemps à résoudre l’énigme.

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