Chanteur-globe-trotter, Dick Annegarn

Dick Annegarn, sur scène, c’est à la fois le vieux pote et la bête de scène. Il alterne les chansons insolites et les causeries du coin du feu… au point qu’il a même regretté que la salle soit si grande ! Cela n’a pas vraiment gêné la communication et le public était suspendu à ses lèvres. Quand il raconte ses anecdotes, il n’arrête pas de gratter sur sa guitare en palissandre qui produit des sons ronds avec de puissantes harmoniques. Son style est inimitable. Il mêle le folk, le rock, le toucher des joueurs d’oud d’Orient ou d’Afrique du Nord. Impossible de l’imiter !
Et lui, tranquille, continue ses récits, ni vu ni connu, comme si ce n’était pas lui le musicien ! A mon avis, ses doigts doivent marcher tout seuls et ne s’occupent pas de leur propriétaire.

Mais ce qu’attend surtout le public, ce sont ses chansons… et si possible les chansons cultes qui ont été un repère d’un moment de leur existence. « Bruxelles »,
« Nogent-sur-Marne », « Lille-Colombophile », souvenirs d’une itinérance du Nord au Sud, de La Haye, aux Pays-Bas, au pied des Pyrénées, le Pays des Troubadours. Après cinquante ans de carrière, dont vingt ans de galère, où il n’avait rien d’autre à faire que d’écrire des chansons, il n’avait que l’embarras du choix. Son dernier album s’appelle « Söl », ce qui évoque la solitude. Mais ses dernières chansons – et les autres – c’est surtout l’occasion de partager des émotions à travers les notes et les mots.

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