Chroniques Épicuriennes d’un Lillois errant

Vive le Chanoine

Un Kir c’est bon, ça vous envahit insidieusement, sournoisement, ça vous parfume les lobes temporaux et ça redescend tout doucement par la moelle épinière, en tout cas, c’est l’effet que l’apéritif du chanoine bourguignon me fait*.
J’ai connu des Kir de bistrots sans prétention qui sentent bon le vieux temps, arrosés au blanc capsulé, des Kirs de réceptions maritales au mousseux, d’autres au champagne pour ceux qui se la pètent, et il y a ceux des connaisseurs.

CHEZ OMER c’est Jean Pierre qui les prépare avec un bourgogne de sa cave personnelle, celle fermée à clef.
Il tapisse d’abord le fond du verre d’une bonne crème de cassis, juste pour parfumer, submerge d’une vague de bourgogne aligoté bien frais, celui qu’on boit appuyé sur le zinc, du coté de Mouffy ou du Val Mercy, là où on soigne encore les enfants avec un petit verre de ce vin rustique qui fait des hommes droits dans leurs bottes et des femmes solides au travail. Le Kir qu’on apprécie avec deux ou trois vrais copains ou copines, silencieusement, pour ne pas gâcher le titillement des saveurs, qui petit à petit, vous engourdit. Un genou à terre pour le chanoine Félix KIR, né à Alise – Sainte-Reine en Bourgogne, la même, où un certain Jules César a écrasé la tête de notre Vercingétorix dans cette terre sacrée où pousse le vin de Bourgogne.
Un sacré rigolo, le chanoine, catho rigide, ensoutané à l’assemblée nationale, rougeaud et tonitruant, gueulard et autoritaire. Résistant pour de vrai, décoré, mi coco mi catho, maire de Dijon de 1945 jusqu’à sa mort. Un gaulois pure souche, mais un spécial !


PÈRE NOËL, attention, SI T’ES PAS SPRITZ, on va se foutre de toi.

Cet été, de Palavas à La Napoule, du Touquet à Lacanau, de la buvette du Sénat au bistrot du Perroquet, si tu n’étais pas Spritz tu n’étais rien, raté, has been, hors norme, inexistant, bref un vieux con !

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