Alexandre Bloch transcendant,

le directeur musical de L’ONL, nous entraîne dans l’univers immensément grandiose des symphonies de Mahler.

Parler avec Alexandre Bloch de cette belle expérience collective qu’est l’interprétation des neufs symphonies de Mahler dans un même programme m’impressionnait beaucoup. 

Je suis novice,  mais amateur intéressé. L’univers musical de cet immense musicien m’était quasiment inconnu.Emporté par la passion d’Alexandre Bloch, je suis reparti conquis , impatient d’assister à l’interprétation de la première des symphonies au programme, TITAN, en attendant les autres.

Alexandre Bloch, pourquoi Mahler ? 

– Parce que sa musique nous touche au plus profond de nous même, nous transperce. C’ est une musique qui passe d’une émotion à une autre, comme dans la vie, elle ne fait  pas dans le pathos, ni dans la musique légère. C’est un voyage fascinant, tantôt joyeux et tantôt triste.

Acoustiquement, nous ne sommes pas dans une prestation intimiste d’un salon de maison bourgeoise, nous  abordons une autre dimension, on s’élève dans le grandiose.
Mahler est un immense chef d’orchestre qui possède un art de  la composition  absolument génial, qui mobilise tous les instruments à une présence et une passion extrême. Entendre l’orchestre se transcender sur une des ses symphonies, qui, en général, dure une bonne heure, est pour le public un voyage émotionnel hors du commun, qu’il faut vivre en live, surtout en live, un de ces rares moments dont il faut profiter pleinement.

Il était Directeur musical de l’opéra de Budapest, je pense. 

– Puis de celui de Vienne.
Chef d’orchestre l’hiver, compositeur l’été retiré dans sa maison de campagne, se servant de son expérience, de la connaissance qu’il avait de tout ce que les autres compositeurs avaient fait avant lui pour nourrir ses compositions, utilisant l’orchestre comme  Berlioz qui l’avait fait exploser. Chez Mahler, ça atteint des proportions immensément grandioses.

Vous avez souvent raconté que la découverte de Mahler vous avez terrorisé.. 

– Quand j’ai découvert pour la première fois l’univers de Gustav Mahler, à 18 ans, dans la grande cathédrale d’Orléans, au dernier pupitre des violoncelles au milieu des dix trompettes, je jouais la Deuxième symphonie de Mahler sous la direction de Jean Marc Cochereau. J’étais terrorisé, je suis resté scotché sur ma chaise, instant envoûtant, passionnant et transcendant. D’y penser me donne toujours autant de frissons.

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