Le futur patriarche
Gérard sursitaire part à l’armée pour 12 mois et il fera un mois de rab pour « bonne » conduite. Le libéré trouve un poste de prof de Math pendant 3 ans au collège de Thumeries où il bosse avec une superbe équipe de collègues. Etudiant, Gérard a milité dans le cadre de l’éducation populaire et a participé à l’encadrement des enfants en difficulté dans des centres aérés. Cette expérience associative lui permet de devenir en 1985 Conseiller en formation continue jusqu’à sa retraite en fin 2005.
Divorcé, il habite rue des Sarrazins à Wazemmes et fréquente le « 421 » une brasserie à l’angle de la rue Jules Guesde ; il remplace un musicien absent puis joue tous les dimanches, puis quatre soirs par semaine et une bande se crée… « la bande à Paulo » (lire l’encart sur l’origine du nom).
Lille-Paris, Paris-Lille dans la nuit pour écouter du Jazz Au temps du Pitrouillard
La brasserie vendue, la bande s’installe dans le Vieux Lille au « Pitrouillard » tenu par un patron extraordinaire : écolo militant, ex étudiant à HEI, baba cool et saxophoniste ! Gérard jouera presque tous les soirs pendant huit ans ; un vrai bonheur ! Après cessation, la bande à géométrie variable continue d’essaimer dans les cafés : le Relax, la Taverne, au Va Ze, au Presto… Retraité en décembre 2005, Gérard devient en Mai 2006 pour Wazemmes l’Accordéon le « Monsieur de l’affiche » placardé sur les murs de Lille. Le collectif intègre de jeunes musiciens et se produit sous diverses formations selon les circonstances : du duo à l’orchestre ou plusieurs groupes ensemble dans la même soirée : « Viv’ment Demain » une formation à sept musiciens ; « Les Fieux » originaires de La Chapelle d’Armentières ; « Galimède » un groupe de trois anciens clowns ; « Nonchalance » le duo de Gérard avec Didier Demarcq… (Voir le site de la Bande à Paulo).
On trouve dans ces nombreux groupes du jazz, de la polka, du rock, du tango, de la bossa nova, du charleston, de la musette, du cajun…
Place au spectacle Gérard Buisine doit monter sur la scène de la salle du Gymnase Place Sébastopol ; il participe bénévolement avec d’autres musiciens aux deux « journées d’échange de boites de conserves pleines contre une vide décorée », une idée de Jihem avec l’association « weekend’artistes ». Casquette l’Artiste !
DU TEMPS DES PAULETTES À LA BANDE À PAULO
Au bar du « 421 » à Wazemmes, les musiciens sont sensibles à la bière et au charme des groupies. Pour éviter les erreurs de prénom de ces chéries, ils ont décidé en 1981 de les appeler toutes « Paulette » ; en rétorsion, les filles les ont appelé tous Paulo d’où « la bande à Paulo ».