Pourquoi vouloir écrire l’histoire de sa vie ?
Les motivations sont diverses : désir de transmission familiale pour que les descendants sachent d’où ils viennent et quelles sont leurs racines. Envie de raconter son expérience professionnelle. Nécessité de témoigner d’un événement qui a bouleversé la vie et de partager cette expérience pour se délester du poids des souvenirs ou aider les autres. Besoin profond de révéler un secret de famille pour opérer un travail de vérité.
Il n’est pas toujours facile de prendre la décision de raconter son histoire, des réticences peuvent parfois freiner le projet. « Ma vie n’a rien d’intéressant », « Je trouve cela impudique de raconter ma vie ». Il est difficile d’écrire sa propre histoire et d’analyser les évènements, car on bloque vite entre les détails et les faits importants, sur ce que l’on peut dire ou pas… si l’on ne s’en sent pas capable comment la confier à un ou une biographe qui puisse en faire un ouvrage ?
Quel est le rôle du biographe?
C’est d’écouter un témoignage oral, de découvrir les écrits et archives, pour élaborer le livre qui raconte une histoire vraie, depuis son écriture jusqu’à son impression. On ne s’improvise pas biographe, et il faut certaines qualités pour agir comme un « photographe » de vies. Etre biographe, c’est aimer écrire en apportant un soin particulier au style et au vocabulaire, grâce à un texte clair, agréable à lire. C’est être au plus proche du ton de la personne qui parle, car c’est sa seule voix qui doit être entendue dans le texte, même s’il faut parfois essayer de distiller un peu de légèreté dans le grave et de sourire dans le triste. Le biographe doit être doté d’une écoute empathique, aimer les gens et toutes leurs histoires. Des liens de confiance se créent alors dans une nécessaire confidentialité.