Portrait d’une immigrée heureuse et épanouie à Wazemmes. Les années seventies ou les années bonheur de Bénédicte.
Loin de ses collines d’Artois, des deux grandes places d’Arras, de ses amis de l’école et de son salon de coiffure, elle quitte tout pour venir s’implanter en novembre 2013 dans un tout nouveau salon en face des Halles de Wazemmes.
Lille, elle connaissait ! Sa mére l’y emmenait presque tous les samedis, pour faire ses courses à Wazemmes dans les halles, acheter des chaussures comme presque tout le monde dans le si célébre chausseur de la rue Jules Guesde, elle se souvient aussi de la terreur qu’elle avait quand sa mére au volant de sa deux-chevaux dévalait la rampe du parking du Printemps.
Elle y avait souvent pensé, au quartier de Wazemmes, à la rue Gambetta sans trop espérer. Il a fallu que deux de ses amis lui signalent qu’une boutique était libre, exactement ce qui lui fallait, au coeur même du Wazemmes vivant celui qu’elle aimait.
Un coup de foudre, un grand élan d’amour, et un avenir qu’elle devinait prometteur, elle n’hésita pas longtemps. Un probléme : son salon d’ Arras, une bonne clientèle un bon emplacement, une de ses employées se vit intéressée, tout s’arrangeait, les cieux lui étaient favorables, si il y a un dieu de la coiffure pas de problémes, il avait tout arrangé pour plaire à Bénédicte.
Tout nouvellement installée dans son cocon aux couleurs pop de sa décennie, on aurait pu y rencontrer Sylvie Vartan, Sheila ou Francoise Hardy. Il lui restait maintenant à se faire accepter par les commerçants, ceux des halles, un coup de foudre ! Très vite ceux des bars tout autour et les commerçants de la rue Gambetta mais avec Bénédicte difficile de ne pas s’entendre, le bon courant passe vite entre elle et le public.
Le choix des couleurs Pop
Plus difficile, se faire une cientèle en terre inconnue ! Mais très vite, elle se rend compte qu’elle a fait le bon choix. Un salon décorée vintage accueillant, et un professionnalisme sans faille.