Deux Roubaisiens, évadés de la maison d’arrêt de Fresnes, avaient réussi, après un périple hallucinant, à commettre un braquage le jour même de leur évasion, sans qu’aucun flic de la région n’ait pu prévoir le coup.
La rue des Taleb à Wattrelos
Ces deux gus: Jean – Michel Romanski alias Miski, repris de justice notoire, était un bandit chevronné, Rachid Taleb, 23 ans, aurait pu rester un petit délinquant primaire s’il n’avait pas voué au premier une admiration sans bornes. Ces deux types avaient toujours sévi dans la métropole et, dans ces cas-là, les mecs en cavale reviennent systématiquement dans leur bled pour y trouver des soutiens en tous genres. Depuis leur escapade, il y a trois mois environ, nous nous attendions un jour ou l’autre, à ce qu’ils réapparaissent dans le coin. Un de nos indics nous apprend que des armes auraient été planquées dans un bar place de la Fosse-aux-Chênes depuis avant hier. Par ailleurs, on a appris que les parents de Taleb crèchaient toujours rue de la Boutillerie au fin fond de Wattrelos. 6 heures du matin, nous sommes en planque dans la rue des Taleb, à la limite de la frontière belge. Une rue étroite, bordés de petites maisons vieillotte, ce qui donne un aspect bizarre à ce quartier en pleine rénovation. Un peu plus loin, un gars vêtu de bleu de travail, bonnet enfoncé sur la tête enfourche son vélo pour se rendre au turbin. Y a des types qui n’ont pas été gâtés par la société. J’en suis là de mes pensées contestataires, lorsque Jean flanque une volée de coups de pompes dans la lourde de la maison de la famille Taleb.
– Voila, voilà… dit une voix féminine. Devant nous se découpe, après ouverture, une matrone d’un bon quintal qui se met à hurler comme une possédée. Nous investissons à tout va l’ensemble des pièces au nombre de cinq, plus la cour et la cave, sans rien découvrir. Toutes les portes sont béantes et la tension est à son comble.
– Merde ! j’étais persuadé qu’on allait le trouver. Tout est ouvert, tout est fouillé, En soulevant un des coussins de la banquette du salon, Albert découvre une carte de séjour établie au nom de Rachid Taleb, né en 1955 né à Ain Turk (Algérie), ainsi que deux permis de conduire, dont un en blanc.
– Putain mais qu’est-ce que ça pue ici !
Au fond, j’avais remarqué, apposé au mur, un joli tapis oriental représentant une scène de désert. En regardant de près j’ai l’impression qu’il ondule, comme sous l’effet d’un courant d’air. Curieux. Je le soulève pour constater avec effarement un trou béant, permettant d’accéder à la maison voisine.
– Bordel ! on s’est fait baiser ! rouler dans la farine! comme des bleus. Nous passons dans l’habitation mitoyenne, celle-ci est abandonnée et vide de meubles. Juste en face, un autre passage similaire et ainsi de suite.
– C’est plus la peine chef. Il me rejoint et me demande ce qui ne va pas. Tout à l’heure, quand tu cognais à la porte, y a un mec qui est sorti de cette maison-ci. il était en bleu de travail et il est parti tranquillement à vélo. Je peux t’affirmer que c’était cet enfoiré de Rachid.
Merde ! J’avais pas pensé aux maisons mitoyennes… et balance un coup de poing de dépit dans le mur.
Franck ! appelle un car, on embarque tout le monde, on va le retrouver je te jure………….à suivre.
PASSIONNANT
On ouvre le bouquin à la page 13, et on est scotché jusqu’ a la page 297.
Prix du concours Sang pour 100, du polars, c’est pas pour rien.
Dans la même collection, et pour suivre les aventures de notre flic ordinaire :
- – Roubaix police blues.
- – Les démons de Mina
- – Un flic ne dort jamais
- – Angel Keuf
éditeur : www.ravet-anceau.fr