Gérard Buisine

Enfin ! le plaisir d’interviewer Gérard Buisine, le patriarche à barbe blanche de «la bande à Paulo» !

Cette bande est une couvée d’une trentaine de musiciens qui, au fil des années, s’est formée, s’est dispersée, se retrouve ; elle essaime les bars, les guinguettes, les bals populaire sous des formes les plus variées. En commun, un état d’esprit,  le plaisir de jouer, d’improviser, d’être pro tout en gardant l’élégance de l’amateur doué, d’être disponible. bref, des personnages de tout âge, de tout milieu qui vous envoûtent et vous font taper du pied !

Mais, commençons par le début !

Gérard, né en 1946, a tout pour réussir une belle carrière puisque son père finira Chef de Centre des Impôts ! mais, pas de chance, il rencontre à l’école primaire Monsieur Warin, son instituteur qui forme avec ses élèves une fanfare de pipeaux et qui l’initie aux dictées musicales ! Au Collège, c’est la pause ; il n’y a pas de musique. Heureusement, Papa lui offre une guitare pour son BEPC et il apprend avec Apache des Shadows. Indiscipliné, turbulent, la scolarité n’est pas facile, mais avec un bac professionnel en poche, il rentre dans l’école d’ingénieurs Boulevard Vauban et là, les espoirs de Papa s’évanouissent…

Gérard, l’estudiantin :

Les étudiants de la Catho, de l’école supérieure du journalisme, le vrai vieux Lille de l’époque, le resto U de la rue Meurein avec la folie du Studio 125, les « jam session », tout ça ne crée pas un climat propice aux études approfondies !  « À l’école, on était une quinzaine à baigner dans le jazz à fond la caisse ! » Gérard écoute Guy Ciancia (voir la Gazette N°5), côtoie Didier Levallet qui deviendra directeur de l’Orchestre national de jazz…. « Le jeudi soir, après les cours, on fonçait à Paris (l’autoroute n’était pas encore terminée) écouter du jazz au Blue Note ; à 4 heures, on mangeait aux Halles et on refonçait pour arriver au cours le matin à 8 heures ! ». Avec des copains, on jouait du jazz Nouvelle- Orléans en s’inspirant des Haricots Rouges.

Résultat : un record, l’école vire 20 étudiants sur une promo de 90 en deuxième année ! Heureusement, Mai 1968 arrive et Gérard obtient une licence de Math « dans une pochette surprise ».

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