Saint Sauveur

Saint Sauveur, avant 1860, était le quartier le plus typiquement Lillois et le plus populaire. Y habitaient beaucoup de petites gens, ouvriers pour la plupart, c’est dans ses rues que résonnait avec le plus de spontanéité et de poésie notre patois.  Là étaient les cabarets les plus célèbres, les sièges des  plus vivantes sociétés musicales, les estaminets les plus fréquentés.
La porte de Paris y voyait entrer les troupes victorieuses, mais c’est aussi le quartier de Lille qui souffrit le plus durant le siège de 1792 avec  500 maisons détruites. Les chansonniers Lillois célébraient dix fois plus fréquemment Saint Sauveur que n’importe quel autre quartier. C’était l’ âme vivante de l’ancien Lille.

L’enfant de Saint Sauveur

Notre Alexandre DESROUSSEAUX 1820-1892

• 1er Juin 1820

Naissance d’Alexandre-Joachim DESROUSSEAUX, au 120 de la rue St Sauveur à Lille, fils de François, officier des armées Napoléoniennes devenu passementier et de Jeanne Vandervinck, dentellière. Son père joue du violon dans les bals populaires et fait suivre à son fils des cours de solfège au conservatoire de Lille.

• 1826

Il entre en apprentissage à l’âge de six ans chez le tisserand Wilmot qui lui apprend la lecture et l’écriture. À l’âge de 11 ans, le tailleur Brunel l’initie à l’opéra et lui fait découvrir les chansonniers Lillois : François Cottignies dit « Brule Maison » Marc Antoine Desaugiers ou Pierre Jean de Béranger.

• 1837

Lors du carnaval, il s’exhibe sur un fiacre et chante en public sa première composition connue : » Le spectacle gratis », Il n’a que 11 ans.

• 1841

Il part pour le service militaire au 46éme régiment de ligne de Caen. Il obtient un emploi de gagiste clarinettiste et donne des leçons de solfège au hasard de ses affectations de Lille au Sables d’Olonne.

• 1843

Mort de son père.

• 1847

Libéré du service militaire, il revient à Lille et vit avec sa mère au 37 de la cour Jeannette à Vaches, au cœur de St Sauveur. Il occupe des emplois médiocres. Le spectacle de la pauvreté entretient en lui un amour profond pour le petit peuple. .

• 1848

Le chansonnier DANIS l’entraîne au cercle lyrique où il rencontre un vif succès, ce qui l’encourage à publier son premier recueil de « Chansons et pas-quilles Lilloises »

• 12 novembre 1853

il chante pour la première fois le « P’tit Quinquin » ou l’canchon dormoire à l’auberge de la ville d’Ostende, rue de Gand à Lille. Succès immédiat, et les lillois considèrent que leur trouvère mérite mieux qu’une existence médiocre.

• 1854

Grâce à l’intervention de l’adjoint au maire Gentil Descamps, il trouve un emploi au comptoir d’escompte, puis à la mairie. Ce n’est plus la misère mais la pauvreté tempérée.

• 1856

Il épouse Marie Alexandrine Bracke, fille de commerçant, ils s’installent rue des Prêtes, la rue Basse actuelle et eurent sept enfants.

• 1873

Devenu préposé en chef, directeur des octrois de Lille, il peut enfin avoir une existence plus aisée et financer les études de ses enfants.

• 1855

Il est nommé Chevalier de la Légion d’honneur.

• 23 Novembre 1892

Décès de notre poète

• Le 27 Novembre 1892

La ville de Lille lui organise des funérailles grandioses et le peuple Lillois l’accompagne en pleurs au cimetière de l’Est.

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