Point de vue

Coupe du Monde 2018, ce que l’on ne verra pas en Russie

Après l’Allemagne, l’Afrique du Sud et le Brésil, et avant le Qatar, le Mondial russe marquera un tournant dans l’histoire de la compétition, peut-être la dernière Coupe du Monde du 20ème siècle. Raison de plus pour profiter d’un tournoi qui alimente déjà quelques fantasmes, et soulève des enjeux importants pour l’avenir du football mondial.

La main de Dieu

Après des expériences aussi courtes que controversées en Allemagne et en Italie, la VAR (Video Assistant Referee), nom international de l’arbitrage vidéo, fait son entrée fracassante sur la plus grande compétition mondiale. En Russie, l’arbitre pourra consulter son assistant vidéo dans quatre situations : le hors-jeu, le penalty, la validation d’un but ou le carton rouge direct. En théorie, pas de main de Dieu ou de but de Wembley* à prévoir pour cette édition.

Cela signifie, au choix, moins d’injustice, moins de scandales ou moins de magie. Dans les faits, la propulsion par Gianni Infantino, président de la FIFA, d’un système encore immature dans une telle compétition pourrait aussi créer son lot de litiges et de situations absurdes. Autre conséquence, l’arbitre évitera de se faire un torticolis en regardant les écrans du stade, pour expulser par exemple un joueur pour un coup de tête mal placé en finale… Un progrès incontestable sur le plan médical…

L’Italie, toujours présente dans les grandes compétions

C’était devenu un leitmotiv en forme de cache-misère à chaque rendez-vous international : l’Italie pourrait gagner contre toute attente. La Squadra Azzura ne fait plus rêver depuis longtemps, mais elle continue de faire peur. Aujourd’hui, la sélection nationale italienne est à son tour touchée par la crise qui frappe le Calcio depuis de nombreuses années. On espère que le message est passé, et qu’un coup de pied dans la fourmilière se prépare ; mais l’élection avortée de la direction de la fédération laisse présager un prolongement du marasme. C’est en tout cas un meilleur ennemi traumatisant de moins pour la France.

La revanche de Marseille 2016

Les groupes des hooligans russes déferlant sur la France lors de l’Euro 2016 ont marqué les esprits. La palme du supporter dangereux n’appartient plus au hooligan anglais éméché, mais au commando surentrainé dans les forêts slaves. Marseille et la France ont servi de champs de bataille facile.

Loin de leur pays, protégés par leurs diplomates, face à des forces de l’ordre habituées à interdire tout déplacement de supporters supposés turbulents, les pelotons russes ont bien profité de la Côte d’Azur.

La rumeur d’une compétition dangereuse en 2018 s’est propagée depuis, alimentée par les médias chez nous et les hooligans satisfaits de leur nouvelle réputation. A priori, ils se tiendront à carreau chez eux, et les supporters étrangers ne devraient pas connaître de si graves problèmes.

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